Conférence citoyenne du Centre de Recherche Droit et Territoire (CRDT) LE DEVELOPPEMENT DURABLE N’EST PAS QU’UNE AFFAIRE DE TECHNIQUE ET DE BONS SENTIMENTS

animée par François MANCEBO, Professeur en aménagement et urbanisme,
Vice-Président de l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA)

avec Sylvie SALLES, Professeure en aménagement et urbanisme à
l’École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles (ENSPV)

et Christian HUGLO, Avocat et expert juridique international en
environnement
(affaires de pollution de l’Amoco Cadiz et de l’Erika, affaire
Monsanto…)

ENTREE LIBRE

Dès 1992, la déclaration du Sommet de la Terre de Rio affirmait :
« les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au
développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en
harmonie avec l’environnement ». Fort bien, mais encore faut-il
s’entendre sur ce qu’est cet « environnement ». Il ne vous aura sans doute
pas échappé qu’un environnement pollué peut constituer un milieu fort
attractif, comme en témoigne le prix du mètre carré au cœur de Paris, de
Londres ou de New York. À l’inverse, un environnement à l’air pur et à
l’eau propre peut être tout à fait invivable comme en témoignent
certains lotissements périurbains et grands ensembles dégradés.

En conséquence, aller vers un monde plus durable ne consiste
certainement pas à s’occuper uniquement de l’air, de l’eau, de la
biodiversité ou du climat. L’environnement – au sens littéral « ce qui
nous environne » – n’existe qu’autant qu’il existe des êtres humains à
« environner ». Dans cette perspective il importe donc de définir ce qui
constitue le « bon environnement » pour la personne concernée. Un tel
constat oblige à questionner la manière dont l’injonction généralisée au
développement durable a modifié les représentations de l’environnement.